Comme un certain nombre d'entre vous commencent à se poser la question sur la façon de câbler le réseau, au départ, j'indique ici la façon dont je procède.
Tout d'abord, il faut s'efforcer de bien déterminer la découpe en cantons et en zones au départ, même si on veut démarrer en analogique. Ca évitera de faire trop de modifications quand on passera au digital.
Je distingue 4 niveaux de câblage dans mes réseaux:
NIVEAU 1:
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- le câblage entre rails et ces cosses "poignard" situés sous la planche de roulement juste à l'aplomb des rails. ces liaisons sont très courtes (5cm), et on repart ensuite de la cosse poignard pour rejoindre le reste de la connectique. Cette approche permet un maximum de souplesse, si on souhaite modifier le câblage, sans avoir à refaire les soudures sur les rails.
Voici à quoi ressemble une cosse poignard (figure 3)
Et voici à quoi ressemble le dessous du réseau quand on commence à les placer : le fil bleu est relié au "J" DCC, le rouge au K.
(Le moteur n'a rien à voir avec le câblage)
NIVEAU 2:
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- câblage entre les picots et les modules de détection (des LDT-RS8 dans la figure suivante) en fil de 0,6 mm de diamètre
NIVEAU 3:
- alimentation des modules de détection par raccord sur les dominos des "feeders" (en fil de 0,75 à 1 mm de diamètre)
NIVEAU 4:
- le feeder qui va de module en module s'il y a plusieurs modules. on utilise du câble standard de 1,5 mm2 pour l'électricité bâtiment).
Dans mon cas, j'ai deux feeders: le bleu et rouge pour le DCC, et le noir/noir pour l'alternatif 15vac.
Ces 4 niveaux de câblage sont bien visibles sur la photo suivante
Quelques précisions.
1) Même si au départ on n'utilise pas le module de détection (si on est en analogique, par exemple), il est intéressant de faire le câblage COMME SI il était là, mais en reliant tous les fils bleus ensemble, et les fils rouges ensembles. De cette façon, à condition d'avoir prévu un peu de marge sur la longueur des fils, lorsqu'on met en place les modules, on peut juste déplacer les connexions.
2) Il est recommandable de faire toutes les connections en PAIRES TORSADEES. ça limite considérablement l'émission de champs électriques ou magnétiques, et ça réduit la sensiblité aux parasites.
3) toute zone comprises entre deux coupures sur les rails doit être alimentée par une paire torsadée spécifique, qui sera reliée au modules détecteur correspondant. Comme les coupures sont en général sur une seule des deux files de rail, ont pourrait être tenté de faire une connexion unique et commune sur la file de rail qui n'est pas coupée. Mais ce n'est pas recommandable, car ça va à l'encontre de l'approche par paires torsadée. Et donc, il vaut mieux ramener à chaque fois les deux fils (J et K) sur chaque zone.
4) un canton comporte en général 3 zones distinctes: les deux zones d'arrêt, reliées chacun à un circuit de détection (ici le LDT-RS8), et une zone centrale, qui n'est PAS reliée à un module de détection.
Cette zone centrale peut être:
- soit reliée au fils J et K directement (raccordement direct aux dominos du feeders). Mais l'inconvénient de cette approche est que la tension sur cette zone est alors plus élevée que sur les zones détectées, en raison des diodes de détection (et il y en a deux en série dans le cas du LDT, soit une chute de tension de 1,5V à 2V!! ). Avec des décodeurs sans compensation de charge, c'est TRES TRES sensible: la machine se met à accélérer tout d'un coup.
- soit la file de rail K est reliée au fil K par l'intermédiaire du même montage de diodes que celui utilisé dans le détecteur. J'utilise un petit circuit imprimé avec les 4 diodes dessus. Ca pemet de compenser exactement la chute de tension sur les détecteurs. Et ce circuit, lui peut être commun à plusieurs zones (non détectées).
On distingue un de ces petits circuits avec 4 diodes, à droite du moteur, sur la figure suivante.
Bon, maintenant que je vous ai bien pris la tête, je sors
Bonne soirée quand même !
JP