Le cheminement du câblage

Le cheminement du câblage

Messagepar Guytoonet » 17 Janvier 2012, 17:11

Bonjour à tous,

Suite aux questions concernant toute la partie câblage du réseau physique, voici un récapitulatif des principes de base.
Bien évidemment, ceci suppose que toutes les phases en amont ont été réalisées, à savoir, la confirmation du tracé définitif et la validation de celui-ci par les tests de simulation.

Petit rappel

La signalisation et les cantons :!: cliquez sur l'image pour agrandir :!:

Canton.jpg


  • Un canton est une zone de pleine voie, constituée d’une zone neutre (ou de ralentissement) et d’une zone d’arrêt à chaque extrémité.
  • La création des cantons se fait à l’aide de la pose de la signalisation du réseau.
  • Pour ce, il est impératif que cette zone de pleine voie soit plus grande que le plus long train devant y circuler.
  • Les signaux étant le symbole de protection des appareils de voie, il sera donc important de les orienter vers ceux-ci.


Grill.jpg



  • Si une portion de voie est trop courte pour y accueillir un canton, celle-ci sera assimilée aux appareils de voie environnant et formera un « Grill » et le tout constituera une zone neutre.

Les détecteurs


détection.jpg



  • La pose des détecteurs, sur le plan, devra correspondre aux endroits exacts des coupures sur une des files de rail du réseau physique (toujours la même !!!!!)
    Ceux-ci seront posés de manière opposée et l’espace compris entre les deux symboles vis-à-vis déterminera la longueur exacte de la zone d’arrêt ou de détection (portion de voie jaune)
  • Dans le cas d'une zone d'arrêt (précédant un signal), le détecteur de fin de zone doit être au niveau du signal.
  • Chaque zone de détection sera reliée, électriquement à un module de rétro-signalisation et les deux détecteurs concernés recevront la même adresse.
Recommandations:

Par dérogation et ce pour plus de facilités sur certains contextes, nous avons essayé de décaler les limites de zones au niveau de l'aiguille, de façon à réaliser la coupure à l'aide d'une éclisse isolante au lieu de pratiquer une coupure au mini-disque. L'expérience montre que ça pose plus de problèmes que ça n'en résoud.
En conclusion, il recommandé de laisser une longueur de loco entre aiguille et début de la zone de détection (coupon bleu).
La configuration idéale serait donc de travailler suivant le schéma suivant et de le prévoir dès le tracé du plan de réseau.


sécurité.jpg



Le câblage.


Pour plus de clarté et de détails, nous partirons sur base du réseau de test de Bruno, pour lequel, il a réalisé le plan de câblage complet.
Les divers schémas ont été réalisés sur base d'une centrale LZV100 de Lenz mais le principe est identique pour tout le matériel compatible avec le logiciel CDM-rail.
Toutefois, pour aider la compréhension, il est plus qu’intéressant de relire les différents échanges et conseils de Jean-Pierre, suite aux questions déjà posées à propos de :

Les sections de câbles
Un réseau analogique prêt pour un passage au digital
Le câblage d’une boucle de retournement
La compensation des zones neutres


La rétro-signalisation ou détection d'occupation par consommation de courant.

Dans l'exemple suivant, le schéma est basé sur l'utilisation d'un module RS-8 de LDT mais ça reste valable dans le cas d'un module RM-GB-8-N du même fabricant. Pour plus d'infos, consulter la documentation du site LDT.

Retro_JP.jpg



Pour le câblage proprement dit, toutes les zones de détection (ou d’arrêt), seront reliées à des modules électroniques capables de signaler au logiciel, la présence d’un train par consommation de courant.
Si le principe reste le même, il faut que ceux-ci soient conforme au protocole utilisé et ce, quelle que soit la marque du module.
Ils seront alimentés par le feeder DCC, parcourant le réseau et la liaison entre la portion de rail et le module sera faite au plus court.
Il n’est donc pas indispensable de suivre un ordre logique sur les borniers à vis, ce sera la configuration des détecteurs (dans le logiciel), qui donnera l’adresse adéquate.
La plupart des modules sont composés de deux groupes de détection, il est donc indispensable de relier l’entrée du premier groupe à celle du deuxième par deux fils en pontage.
Dans le cas ou un des modules doit piloter une boucle de retournement, c’est le module de boucle qui alimentera l’entrée du deuxième groupe. (voir câblage d’une boucle ci-dessus).

Pour terminer la partie alimentation de voie, il restera à relier toutes les zones neutre (grills, appareils de voie solitaires), directement au feeder DCC en y ajoutant un petit montage par diodes de compensation.
Le but de ces montages est de compenser la chute de tension occasionnée par les diodes des modules de rétro-signalisation (de l'ordre de 1,5V à 2V).
Cet ajout évitera donc des accélérations brutales entre zone détectée et zone neutre. Particulièrement pour des machines équipées de décodeurs, sans compensation de charge (BEMF en anglais).
Un autre aspect est qu'en l'absence de ce circuit, la détection sur la zone adjacente ne se fait que lorsque tous les essieux conducteurs d'une loco sont sur la zone détectée.
Avec ce circuit, la détection se fait lorsque le premier essieu conducteur arrive sur la zone détectée.
Donc, selon qu'on met ou non ce circuit, on a un écart presque égal à longueur de la loco (ou du moins entre son premier et son dernier essieu), sur l'endroit où se fait la détection. Ce qui est loin d'être négligeable.

Pour info, il est possible de raccorder jusqu'à 4 zones neutres sur un montage à diodes de compensation.
(voir la valeur des diodes sur le dessin)

Compensation.jpg


Le montage sur une chute de Veroboard.

Photodio.jpg


Une fois que toutes les liaisons seront effectuées, il ne restera plus qu’à relier le bus de rétrosignalisation, S88, S88N ou RS aux différents modules et à la centrale, par un câble de « type réseau » avec fiches RJ45.

Une vue d'ensemble du câblage de la rétro-signalisation et des compensations de zones neutres.

zone_neutre.jpg



Les décodeurs fixes pour moteurs d'appareils de voie ou accessoires.

LS150.jpg


Pour le câblage des décodeurs fixes, qui commanderont la position des appareils de voie, ou accessoires, le principe est identique.
L’entrée du module est alimentée par le feeder ou bus DCC (entrée J et K), pour recevoir les ordres de commandes.
L’alimentation des appareils en eux même est fournie, soit par la sortie accessoires de la centrale ou par un transfo séparé.
(Pour plus de précisions, il est toujours conseillé de se référer à la notice du fabricant)

LS_JP.jpg


En conclusion

Le feeder (J et K), est le bus DCC sortant de la centrale, il est réalisé à l'aide de deux fils de section de 1,5mm² torsadés qui suivent le plan de voie.
Toutes les zones neutres et les divers modules sont alimentés par repiquage sur ce feeder et l'alimentation des accessoires est fournie, soit par une sortie spécifique de la centrale, ou un transformateur séparé.



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André Gide

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