Salut Patrick.
Je précise d'abord que je n'ai pas moi-même l'expérience de mise en oeuvre d'un booster. Ce qui ne m'empêche pas d'avoir pas mal étudié la question.
patrick05 a écrit:J ouvre ce fil pour que tout le monde puisse y apporter ou puiser des réponses sur la nécessité d'ajouter des boosters à la centrale.
A partir de quand est ce nécessaire ?
-combien consomme une loco à l’arrêt? avec ou sans éclairage
Sans éclairage, c'est quelques milliampères. Au point où avec des circuits de détection avec un seuil de 1 mA, il faut souvent allumer les phares pour que ça soit détecté.
Avec éclairage ( 4 LEDs) compter 40 mA.
Autrement dit: pas la peine de compter les locos à l'arrêt.
patrick05 a écrit:- combien consomme une loco roulant à vitesse réduite? a fond? seule ?en charge?
En HO, ça va de 300 mA à vitesse réduite, jusqu'à 1A, à vitesse maxi pour des locos anciennes Hornby Acho.
Je compte 800 mA par train en HO, 600 mA en N, mais c'est peut-être plutôt 500mA.
patrick05 a écrit:-combien consomme l’éclairage d'une rame?
Je dirais 30 mA par wagons ... à multiplier par le nombre de wagons. Ca peut rapidement devenir non négligeable.
patrick05 a écrit:- les aiguillages, les signaux , les dételeurs .... puisent ils de l’énergie dans la centrale ou juste des infos?
Juste des infos. Il est formellement déconseillé d'utiliser le DCC sur les rails comme source d'énergie pour les moteurs d'aiguilles (pour éviter les parasites).
patrick05 a écrit:- la retrosignalisation consomme t elle ?
non.
patrick05 a écrit:-Combien consomme ce que j oublie?
J'ai oublié
patrick05 a écrit:Je fais la somme et j'obtiens X ampères
Si tu fais ça, tu exploses: tous les trains ne fonctionnent pas simultanément. Et en plus, si tu mets un booster, il reste le problème de la répartition des voies alimentées par la centrales d'une part, et par chacun des boosters d'autre part.
Il faut donc d'abord réfléchir sur les découpes géographiques des groupes de voies alimentés par les uns et les autres.
patrick05 a écrit:Quelle est la puissance de ma centrale ? En général entre 3 et 5 Ampères mais comment mesurer la puissance de ce signal tordu sans oscillo?
Si je dépasse il se passe quoi? Normalement elle disjoncte
Il ne faut pas entrer à ce niveau de détail: ça emmène vraiment très très loin.
Il faut prendre l'estimation à la louche: 800 mA en moyenne pour un train HO, 500-600 mA pour un train en N....
... et multiplier par le nombre de trains.
Si ça passe avec l'ampérage de la centrale pas de soucis.
Si ça ne passe pas, prévoir un booster.
patrick05 a écrit:J ai fait mes comptes, j ai besoin d'un booster, mis lequel choisir?
Je suis condamné à rester dans la marque de ma centrale ou existe t il du matériel générique ou des kits compatibles?
En principe, l'interface booster est très simple: deux broches qui sont l'image du signal DCC, mais ramené à 0 - 5V. Dans le cas des centrales Lenz, il y a un troisième signal de retour qui indique à la centrale si le booster est en court-circuit (pour qu'elle passe en "OFF").
Tous les boosters n 'ont pas les mêmes interfaces, donc méfiance.
Personnellement, je pense qu'un booster doit répondre au moins au deux contraintes suivantes:
- au moins 3 Ampères. A 2 ampères il est très difficile de partitionner un réseau de façon à ce que la conso ne dépasse 2A.
- disposer d'une interface compatible avec la centrale utilisée, et qui gère le retour de l'info de court-circuit.
Par exemple, si on est en Lenz, il y a pour moi deux solutions:
- le LV102 (155 €): 5A.
- le DB4 LDT Littfinski (85 € en kit): 4,5 A.
patrick05 a écrit:Dernier point : comment je découpe et j alimente mon réseau avec centrale et booster?
La clé est de se donner les moyens d'adapter le partitionnement géographique.
Pour le faire il faut:
- partitionner le feeder DCC en plusieurs tronçons, reliés par des connecteurs à fort ampérage. Ces connecteurs peuvent être des "dominos", par exemple. Moi, j'utilise les connecteurs HE15.
- que soient alimentés à partir de ces tronçons les voies et modules de détection dont la consommation statistique passe dans la limite de courant de la centrale, et des amplis.
Exemple: si on a besoin d'un booster supplémentaire, au lieu d'essayer de partitionner en deux groupes de voies/zones, il vaut mieux essayer d'en faire au moins 4. on aura plus de degré de liberté pour les associer deux par deux pour optimiser la charge.
En fait, la granularité de ce partitionnement, est déterminée par les modules de rétrosignalisation: toutes les zones attachées à un module de détection sont obligatoirement alimentées depuis le même ampli (centrale ou booster). A l'extrême, donc, on peut prévoir de partitionner le feeder (possibilité de placer un connecteur) entre chaque point de repiquage de l'alimentation d'un module de détection. Et ensuite, on peut regrouper ces tronçons en deux groupes, en fonction des besoins.
On peut aussi se laisser la possibilité de faire cette modif. après coup, en ménageant un peu de "rab" au niveau du feeder ( en longueur), entre chaque point de repiquage d'alim de module de détection.
Bref: ne pas chercher à figer le problème en amont, mais se donner le maximum de liberté pour adapter "à vue".
patrick05 a écrit:Une voie de parade ne verra souvent que maxi 4 trains simultanément tandis qu une gare et un dépôt peut voir une 10aine de loco et rames
Oui, mais sur les 10 trains de la gare, tu n'en auras en général (et en moyenne) que 2 au maximum qui roulent simultanément. Alors que sur la voie de parade, les 4 trains rouleront en permanence. Au final, c'est donc la voie de parade qui consomme deux fois plus que la gare.
JP